La nature peut-elle avoir des droits comme les humains ? Peut-on donner des droits aux glaciers, aux lacs, aux fleuves pour qu’ils puissent se défendre en cas d’agression extérieure ?
Venez-en débattre avec nous en anglais mercredi 6 septembre à Litteraturhuset (salle Nedjma) à Oslo !
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Ce débat s’inscrit dans le cadre de la Nuit des Idées 2023, à la suite du débat « Plus d’eau, un défi du 21ème siècle » organisé le 8 juin 2023 à la Cinémathèque d’Oslo.
Nous sommes conscients que le processus décisionnel concernant le changement climatique est souvent lent, et que les mesures prises jusqu’à présent se sont révélées insuffisantes. Mais que se passerait-il si nous changions radicalement notre approche ? Et si nous réexaminions notre rapport à la nature et à l’environnement d’égal à égal ?
C’est exactement ce qu’un groupe de chercheurs, de juristes, d’artistes, de philosophes et de sociologues a entrepris lors des « Auditions du Parlement de Loire ». Ensemble, ce groupe interdisciplinaire a exploré la possibilité de donner une voix à un fleuve, lui permettant ainsi de défendre ses intérêts à travers un système de représentation inter-espèces.
Peut-on octroyer des droits aux objets de la nature et les ériger ainsi en sujets ?
Cette question fondamentale sera au cœur du deuxième débat de la Nuit des Idées, qui cherchera à explorer de nouvelles perspectives audacieuses et à repenser notre relation avec la nature, offrant ainsi la voie à des pistes de réflexion novatrices pour relever les défis environnementaux contemporains.
Modératrice :
- Eléonore Maitre-Ekern
Eléonore Maitre-Ekern occupe un poste de chercheuse postdoctorale à l’Université d’Oslo et elle travaille à NIVA en tant que chercheuse. Sa thèse doctorale portait sur l’économie circulaire et les politiques et réglementations de l’Europe. Ses recherches se concentrent sur la manière dont le cadre juridique de l’économie circulaire peut garantir un avenir durable pour l’humanité. Elle est l’auteure de nombreux articles et chapitres de livres sur des sujets tels que le droit de l’UE, le droit des produits et l’économie circulaire. Actuellement, elle participe au projet « Futuring Nordic Sustainable Business Models » et occupe le poste de responsable adjointe du groupe de recherche sur le droit de la durabilité de la Faculté d’Oslo.
Intervenants :
- Axel Borchgrevink
Axel Borchgrevink est professeur d’anthropologie sociale à l’Université OsloMet. Il travaille sur un projet intitulé « Riverine Rights: Exploring the Currents and Consequences of Legal Innovations on the Rights of Rivers ». Ce projet étudie les cas juridiques de la Nouvelle-Zélande, de la Colombie et de l’Inde, où les rivières se sont vu accorder le statut de personnes morales ayant des droits.
- Marine Calmet
Juriste en droit de l’environnement et porte-parole du collectif « Or de question » opposé à l’industrie minière en Guyane, Marine Calmet milite pour la défense des droits de la nature. Un pied en Amazonie et l’autre en métropole, elle élabore de nouvelles réponses à la crise écologique, inspirées de l’intelligence des écosystèmes et des savoirs des peuples autochtones. À trente ans, elle est président de Wild Legal, une association qui s’est donnée pour mission d’être une école et un incubateur pour les prochains procès en défense des droits de la nature. Experte auprès de la Convention Citoyenne pour le Climat, elle se bat pour la reconnaissance du crime d’écocide.
- Théo-Mario Coppola
Théo-Mario Coppola est un commissaire d’exposition et écrivain d’art franco-italien. Il vit et travaille actuellement à Paris. À l’intersection de l’empathie et de l’activisme, sa pratique curatoriale s’engage dans des formes expérimentales, narratives et politiques basées sur la recherche. Théo-Mario Coppola a développé le concept de « communautés affectives », à la fois dans le sens d’expériences et de situations collectives, et dans le cadre de projets artistiques et d’écrits. Ce concept s’inspire de l’héritage philosophique de Georg Simmel, dans la perspective d’un continuum de préoccupations sociales et esthétiques. Les « communautés affectives » pourraient donc être définies comme des stratégies qui résistent aux formes contemporaines de domination, défendent les identités marginalisées et cherchent à transformer les valeurs dans l’art, la gouvernance et la société.
Billets gratuits : https://bit.ly/47wlRpN
Événement Facebook : https://www.facebook.com/events/670767665076044
Le dernier événement que nous organiserons dans le cadre de la Nuit des Idées 2023 aura lieu le 5 décembre à 18h à l’Institut français de Norvège. Plusieurs chercheurs de l’Institut Nansen présenteront leurs recherches sur les droits des océans.